Si Socrate avait vécu à l'ère du Verseau...

Publié le par Fée tes valises :D

Si Socrate avait vécu à l'ère du Verseau...

Février 2017. Le premier jour même!

Le premier jour du deuxième mois de cette année en un.

1 2 1... C'est bien hein! Mais pour quoi en faire?

Cette année serait spéciale, comme si en ce qui me concerne, quiconque avait encore à me le "prouver"! Qu'ils soient scientifiques, spécialistes, médium ou gourous, de leur chemin je n'ai pas besoin, seulement des indices qui aideront les miens à devenir un ensemble plus vaste pour COMPRENDRE l'ensemble !!!!

Comprendre oui, c'est bien ça dont il est question...

Et moi je comprends soudainement tant de choses à cause de tout ça. La Pomme, enfin, ce fruit mangé par Adam et Eve, commodément devenu pomme, pour signifier qu'il était défendu, comme l'est la pomme rouge de Blanche neige, empoisonnée, c'est sans doute ce qu'elle symbolise: notre besoin de comprendre!

Finalement, je ne suis pas tant sure que ce soit le savoir en soi qui pose le fond du problème... mais plutôt notre manière d'y accéder! Lorsque le savoir devient synonyme de pouvoir, de contrainte de l'autre, soumis à l'autorité, soumis à la direction des hommes! Alors que les hommes ne savent rien!

Ils ne savent rien, non, ils imaginent, ils croient, ils rêvent. Mais de certitudes, ils n'en ont point!!! Même plus aucune certitude quant au fait qu'ils pensent, depuis que la Matrice est entrée dans leur vie... ils pensent? Ou pense-t'on à leur place, les laissant seulement croire qu'ils utilisent encore leur pensée, alors qu'en réalité, elle n'est qu'un programme qu'on leur a injecté?

Un programme vieux comme Hérode, ou au moins comme Socrate, qui érigeait le Savoir et la Connaissance en Saint Graal! Les philosophes avaient beau se prémunir du fait qu'il fallait se méfier du Savoir car plus on apprend de chose, plus notre conscience de l'immensité du monde nous rend témoin de notre petitesse et de notre infinie ignorance: Tout ce que je sais c'est que je ne sais rien!

Ce programme est vieillissant, il accumule les bugs, les défaillances techniques. Il devient de plus en plus difficile de lui faire confiance sans tenter de restaurer convenablement le système, ou plus radicalement, concevoir un nouveau programme, bien plus en adéquation avec les réels besoins. Le besoin aujourd'hui... ce n'est pas tant le SAVOIR que le réalisme... ce réalisme qui s'acquiert visiblement seulement grâce au flair! LOL. Nous qui pensions avec conviction que les sens ne font rien d'autres que de nous induire en erreur. Ils nous trompent oui peut être mais n'est-ce pas en réalité bien plus notre "interprétation" qui nous conduit à ne jamais parvenir à en fournir de preuves?

Il y a bien autre chose qui m'apparait en flagrance, c'est cette réalité-là: c'est ce que je sens qui me fait en fin de compte saisir cette évidence selon laquelle, effectivement, je ne sais rien. Et que plus mon savoir grandit, plus j'ai conscience de mon ignorance, de ma béance, non pas tant de Savoir que de compréhension. Je cours derrière ce Savoir, ce Graal inatteignable puisque la Vérité par nature s'éloigne toujours à mesure qu'on s'en rapproche. Je cours après un Savoir qui grandit, grandit, pour seulement me faire courir après lui? Et pour l'atteindre, je serais prête à tout? Même à détruire le monde pour en extraire les preuves?

Et si un instant je m'arrête, et je profite de cette exception Temporelle pour me saisir de cette chance extraordinaire d'éprouver cette création pratique, celle qui propose de contenir le monde dans une montre à gousset! Le Temps, dont chaque seconde en découpe une parcelle, comme un escalier qui s'élance vers le futur... et je prends le temps de m'y rendre, je ne suis pas si pressée d'avoir à explorer cette exception à l'éternité!

Je sens bien que je sais si peu de choses et que je pourrais courir une éternité entière à dépouiller chaque planète de l'univers pour avoir assez de matière à construire le puzzle de la vérité, il nous manquera toujours les pièces que nous sommes justement en train de créer, à mesure que l'univers s'expand, le puzzle s'expand lui aussi à mesure que la vérité grandit.

Mais si j'accepte au moins un temps que mon Savoir n'est pas ce qui fonde en réalité ma connaissance et que j'appréhende bien plus celle-ci de par mes sens, mon Savoir n'est alors plus qu'un assistant qui va me chercher les indices concrets dont j'ai besoin, qui pioche dans la Culture dans l'Encyclopédie des Hommes pour explorer plus en avant mes sens, et leurs perceptions. Sa fonction n'est qu'utilitaire, le Savoir est un outil, une technique... pour ne pas céder à la panique de la démesure des sens.

Alors?

Alors ce n'est pas tant la Pomme qu'il ne fallait pas manger. Le fruit, en lui même, est inoffensif, c'est bien plus la façon dont nous allions nous en servir, voraces que nous sommes, ce que nous allions en faire. Et l'humanité, a souvent mal été inspirée dans sa manière de manier son Savoir. Peut être que notre Connaissance rationnelle est bien proche de la vérité, mais à quel prix l'aurons-nous payer? A ce moment où la Vérité finalement n'importe plus à personne, puisque bientôt il ne sera plus que question de survie. Et si toutefois nous parvenions ainsi à la trouver, la toucher alors ne suffira plus, il faudra avoir compris comment la manier! A ce moment là, si l'art des sens n'est pas acquis, peu importe la clarté de notre conscience, l'obscurité engloutira tout!

D'ailleurs, lorsque je m'étais amusée à chercher il y a un moment de ça, la symbolique de la pomme (à cause de la pomme de pin, qui réfère également à la symbolique de la glande pinéale, mais ça, c'est un autre pan de la culture des hommes :) ), j'ai donc appris qu'à aucun moment il n'est jamais fait référence à la pomme dans les écritures. Il est seulement fait référence au fruit d'un arbre particulier. C'est seulement l'interprétation des traducteurs qui a transformer l'imaginaire de ce fruit en pomme.

La Pomme, le Savoir, l'antiquité se fondait bien là dessus. La connaissance aurait permis la Sagesse, et nos grands sages sont depuis de grands savants!

Notre civilisation en transition: De la pomme, du savoir, nous passons au Menu XXL de Mac Do, consumérisme en masse, opulence crasse d'inculture à coup de cachets mirobolants, les références aujourd'hui, sont ceux qui dilapident insouciamment leur argent virtuel sous le feu des projecteurs. L'autorité s'évalue à prix là, la sagesse aussi évidemment! Ceux qui sentent eux, sont pris pour des fous ! Sans doute à cause de leur nécessaire interprétation d'une infusion si riche, qu'il est impossible là aussi de tout sentir d'un seul coup avec évidence, nos sens s'emmêlant également.

Et alors que le Verseau écoule sur le monde le liquide cosmique de sa jarre stellaire, nous voici engloutis par les flots de son ère, barbotant dans ses boues, déposées par les alluvions cosmologiques charriées par le courant. Et la Texture du monde s'épaissit... et les dimensions enfouies apparaissent à enrichir la substance qui nous enlace de ses tentacules ondulaires. Et même si la Terre enracine nos pieds, notre immatière appartient de ce fait à l'immensité éternelle et infinie de l'Univers. Socrate, s'il vivait aujourd'hui, le sentirait bien. Notre savoir est bousculé au portillon, pour l'ouverture vers notre avenir...

 

 

 

Publié dans Textures

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