L'éternel retour
Personne et le vide tout autour.
Malgré l’épaisseur de la nuit,
Malgré les ombres qui m‘envoûtent,
Qui s’immiscent dans ma chambre sans bruit.
Ces ondulations qui caressent ma peau,
Ces lames aiguisées comme des rasoirs,
Serpents remontant le long de mon échine,
De leurs langues bifides,
Distillent leur poison jusque dans mon âme,
Neige éternelle sur le versant nord de mon cœur,
La glace me saisit de l’intérieur.
Dans la profondeur du silence,
Des griffes acérées déchirent le voile nocturne
Elles pourfendent le ciel
Et dans leur démesure
S’abattent sur moi
Pour m’arracher les dernières lueurs de doute
Pour me montrer la route
Celle que je survole d’un pas léger
Sans oser en fouler le sol
Ces petits cailloux multicolores,
Ceux qui jalonnent mon chemin
Sont les indices cachés sous les ronces de mon destin
Puisse ce gant de velours,
Cette caresse d’Amour,
M élever dans cet espace infini
Et me ramener vivante ici.