Le singe rouge de feu

Publié le par Fée tes valises :D

Le singe rouge de feu

Bon déjà, je préviens, cet article ci à mon avis, ça va être du grand n'importe quoi. Déjà parce qu'il est 3h40 du matin et que je devrais en toute logique dormir, sauf que je n'y arrive pas. Et puis qu'ensuite, pour ce genre de sujet là, ça parait inévitable. Et puis aussi parce que d'emblée mais voilà d'emblée, l'année du singe en astrologie chinoise commence fort!

Normalement, elle a commencé hier, le 8 février. Nous à la maison on l'a un peu devancée, de 24h mais c'est en soi un point de détail. On dira plutôt qu'on se préparait à démarrer sous de bons hospices les hostilités! Vaste programme.

Il y a des boucles de vie. J'imagine que ça n'arrive pas qu'à moi. Mais j'explique un peu mieux quand même. Un beau jour, vous entrez sur un chemin, une voie, un destin (?) de vie et avancez dessus, pas à pas, et puis la vie court... vous ne remarquez plus le chemin sur lequel vous êtes tellement c'est devenu le votre. Jusqu'à ce que des signes vous indiquent que l'heure est venue de changer de chemin, que celui ci se termine et qu'il faut aller cheminer sur un autre. Vous quittez une boucle de vie pour en démarrer une autre. Il va de soi que les boucles de vie peuvent se superposer en fractales!

Il y a un peu plus de 20 ans, j'en ai commencée une. Une belle et énorme boucle, bien grasse, bien lourde. Mais comment pouvais-je le savoir?

Pour des tas de raisons, j'ai cru en être déjà sortie depuis bien bien longtemps, depuis que des boucles plus petites se sont positionnées dessus fractalement donc! Mais je ne pouvais pas alors avoir le recul nécessaire pour savoir qu'il y en avait une bien plus grosse qui se planquait en dessous! C'est seulement parce que je viens d'en sortir que je suis capable à présent de m'en rendre compte.

Il y a des voies qui se ferment, en même temps que d'autres s'ouvrent... Ils y a des voies qui closent définitivement l'accès à certains chemins. De diverses manières. Elles se coupent et se recoupent pour faire apparaître les signes, aussi cruels et injustes soient ils! Et pour moi, c'est ce que je dois déduire de ce début d'année du singe. Un nouveau cycle. Je n'entrevois encore que vaporeusement lequel. Celui de ma libération pleine et entière.

Ce weekend, j'ai procédé à un exorcisme. Pas un exorcisme au sens strict du terme. Pas des démons qui prennent possession d'un être innocent. Non, dans le cas présent, il fallait exorciser une vieille peur, une hantise qui m'empêchaient de me libérer du cercle dans lequel j'étais enfermée depuis bien trop longtemps. Et aujourd'hui, je peux prendre conscience que je ne suis pas coupable de ma déviance, qu'il faut que je l'assume comme j'aurais toujours dû l'assumer. En conscience et sans égard pour vos craintes, vos désirs, vos envies, vos mirages qui ne sont pas les miens. Pas plus que les vôtres en fin de compte puisque vous ne vous êtes pas non plus libérés.

Cette exorcisme, cette prise de conscience assumée, me permet de terminer la quête que j'avais commencée et interrompue en route parce que je m'étais engagée trop vite, trop fort, trop loin et que je n'arrivais pas à assumer... La folie furieuse. En lévitation, pour trop longtemps, spectatrice du monde! Mais je me trompe... Si j'assume, je redescends! Je m'abats contre le monde avec grand fracas. Et je me rends compte que pour moi, rien ne change. En bas et en haut, c'est au même endroit. Je n'ai plus la notion de la hauteur! Ni sans doute de la distance, près ou loin c'est la même chose. Tout est pareil. L'électrochoc. Je vivais donc si loin du présent?

Le présent en poche, je retrouve un vieil ami... peut être que tu me lis? Je t'ai donné l'adresse d'ici, peut être viens tu encore? Ce vieil ami, toi, avait disparu, vaporisé, éthérisé dans un lointain réel... Faut il qu'il se soit passé quelque chose d'incroyable pour que de tels psychotordus, soudainement, aient besoin de se jeter tête la première dans la réalité après tant d'années dans les hautes sphères? Toi, moi, nous... tous, les uns les autres à décristalliser nos peurs, nos inactions, pour que la théorie se confronte à l'expérimentation. Inutiles observateurs depuis nos promontoires intellectuels, mentaux devrais-je même dire, à essayer de dissoudre notre égo dans l'immensité cosmique, serions nous en train de regagner le monde, pour insuffler en vous autres la "conscientance" ou l'acceptation en conscience?

Sa disparition commençait à me tirer souci, ça faisait plus de six mois. Une fois où deux, je lui lance un appel de reconnexion, qui semble se perdre dans l'immensité du réseau... sans qu'il ne les capte. Et je ferme cette fichue boucle dimanche. Je la range dans ma poche et le lendemain matin, il est là... De retour sur le promontoire, avisé de son expérience nouvelle, confrontation du réel, sagement, il transforme le monde en un message que je comprends, que je partage. Echo cosmique en vibration! Le langage de l'Unisson. Il est nécessaire de rajouter une clé à notre trousseau de notes: La clé d'Air, qui concerne les sons cosmiques, multidimensionnels. Voici le langage que nous nous efforçons de traduire à travers la musicalité du verbe. Bon courage aux non-initiés. Je sais que vous avez lâché en route... depuis bien longtemps!

M'en fiche, mon blog trie, comme la Creuse, comme Facebook et même comme le réel. Au scalpel, il découpe et morcèle la réalité qui s'impose en dehors de ma bulle, en dehors de la paradoxale immensité qui s'expand à l'intérieur. Comme dans les tranches de miches de pain, pour expliquer l'expansion de la multidimensionnalité quantique!!!! Moi, j'adore: voleter sur cette portée là, sous l'égide de la clé d'Air! Le vertige ne me fait pas peur! Mon ami s'élance avec moi, toi aussi la clé d'Air t'inspire, t'aspire. Ne te retiens pas, suis son courant, tu sais que tu es le vent!

Le vent souffle oui, et va alors refermer avec fracas la porte d'une boucle étrange, sans sens apparent, une bifurcation de dix ans. Un village dans les nuages derrière moi, qui s'enfonce peu à peu dans le néant... si rapidement. Perte de l'âme d'un foyer, livres restitués, prolongations délivrées pour une autre vie.. là bas, sur les flancs de l'adret, coulant vers le sud de ce nouvel avenir... et personne, pas un chat. Plus même chez moi. Les chats sont devenus volants, et leurs âmes planent spectralement, regardant vers le Nord est, vers le Levant, vers le village dans les nuages qui disparait, évanescent, comme le souvenir improbable d'une vie vaporeuse, sans consistance, dans laquelle nous n'étions pas dedans... Drôle de sens! Drôle de symbole. La boucle clôt une faille de l'espace-temps.

C'est assez bizarre. Soudain, il pousse devant moi un champ de fleurs... le passé n'est même plus derrière. Tout semble avoir disparu, ou se confondre dans aujourd'hui, je ne sais pas. Il fait gris, mais je sens le soleil... qui percent mes nuages. Mes yeux retrouvent le sourire de leur naïveté. Merci de ma patience, je le savais!

La boucle nouvelle s'était ouverte souterrainement. Et je ne la voyais pas. En redevenant sauvage, une vieille douleur a ressurgi au fond de moi. Je n'ai pas encore versé toutes les larmes de ce que réveille cette archaïque souffrance que je ne peux toujours pas regarder en face, du fait de son aveuglante évidence... surtout si elle est encore là. Elle me brûle jusqu'au fond de l'âme et je m'illusionne volontiers de croire que ne pas regarder fera passer la souffrance qui redevient toujours tempête à me fracasser l'âme sur les rochers de l'absurde. Jérémie me l'a mise en pleine face pas plus tard qu'hier soir. Le prophète vibratoire sent trembler en moi cette vieille souffrance. Il parle et je pleure. Pas autant qu'il ne le faudrait pour la libérer. Mais si je la vide, si elle sort, si soudain, elle reprend possession d'elle même, de ce pourquoi elle se meurt, elle ne sera plus sous mon contrôle. Je sais que je la perds. Et je me rends compte comme le lâcher prise est difficile. Le contrôle doit céder sa place à l'essence. Je dois suivre ce courant. J'ai déjà la clé de la porte future, mais j'ai si peur qu'entre temps, on ait changé la serrure! Et si le petit singe rouge de feu s'appellait passe partout?

Publié dans Déchetterie

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